Le Sénégal s’est lancé dans la révision de son code pétrolier et gazier. C’est dans ce sens qu’un atelier de partage a été organisé ce mercredi, avec les acteurs concernés pour discuter des nouvelles réformes. Le Directeur général de Pétrosen qui a présidé la rencontre a déclaré qu’«avec ce nouveau code la part de Petrosen va passer de 10 à 30%, le bonus et la redevance ont été introduits et les taxes superficiaires augmentés».
Dans ce nouveau code, «on va introduire le bonus, augmenter les taxes superficiaires, on y a introduit la redevance, alors que c’était rare de voir les redevances dans les contrats de partage de production. On a fixé l’impôt », a informé Mamadou Faye. Selon lui, «tous ces éléments font que le code va permettre à l’Etat de mieux maîtriser les opérations pétrolières et des revenues issues du pétrole».
A l’en croire, «ce qui est important dans le pétrole, c’est le transfert de technologie, il faut que ce soit les Sénégalais qui s’approprient les industries pétrolières pour pouvoir en tirer le maximum de bénéfices. Sinon on va l’exploiter dans 20 ans, 30 ans. Et, peut-être qu’une bonne partie des ressources vont disparaitre, ce qui va rester ce sont des revenus qu’on aura gaspillés».
Maintenant, a-t-il ajouté, «si une bonne partie de ces revenus crée de la valeur locale et permet aux industries locales de se développer, c’est ça qui va rester après que le pétrolier soit fini».
«Le code de 1998 a fait 20 ans. Au moment de son élaboration dans son contexte économique bien donné où le prix du baril était au tour de 20 dollars où les compagnies pétrolières n’étaient plus intéressées à investir dans des zones risquées que constitue le Sénégal », a rappelé Mamadou Faye.
Avant de souligner que « c’est ce qui fait que ce code est aujourd’hui largement dépassé parce qu’il y a une révolution sur le plan technique avec les compagnies pétrolières, les méthodes d’investigations, de forages, de productions».
Le patron de Petrosen se dit confiant que le prix du baril de pétrole «ne va jamais descendre de manière pérenne en dessous de 50 dollars». Donc, pour lui, «le contexte économique aujourd’hui, c’est qu’on va mettre en place un nouveau code qui va tenir compte de tous ces paramètres, en particulier le gaz».
A l’en croire, le gaz était constitué, il y a de cela 20 ans, 30 ans, comme certains l’appellent fatal gaz. Et, aujourd’hui, ce gaz est liquéfié et exporté comme le pétrole. Donc, a-t-il conclut, «le contexte technique est aujourd’hui le gaz parce qu’on peut le liquéfier. Mais, il faut prévaloir tous les mécanismes d’investigations liées à cette liquéfaction et l’intégrer dans le nouveau code pétrolier».