Me Babacar Ndiaye attribue à Nicolas Sarkozy et à Barack Obama, respectivement anciens présidents de la France et des Etats-Unis, l’instabilité qui prévaut en Afrique de l’Ouest. L’avocat estime qu’ils devaient être poursuivis en lieu et place des Sénégalais traînés devant la chambre criminelle.
Dans le même sillage, l’avocat tente de faire croire que l’insurrection dans le nord du Nigéria est d’ordre “régionaliste”. “Si le fondateur de Boko Haram n’était pas tué (en 2009, ndlr), on n’en serait pas là”, se convainc la robe noire selon qui, l’Occident veut “nous inviter par force dans la lutte contre le terrorisme”. C’est la transition utilisée par Me Babacar Ndiaye pour présenter les accusés comme des victimes. Pour lui, Matar Diokhané et ses présumés complices n’ont rien à faire devant la chambre criminelle. Leur seule faute, relève le conseil de Moustapha Diatta, c’est d’avoir cherché à vivre leur foi mais aussi de tirer leur épingle du jeu dans leur domaine de prédilection. Encore que, note-t-il, ils ne jouissent pas des coudées franches dans leur propre pays. “L’enseignement de la langue arabe est marginalisé au Sénégal. C’est la raison pour laquelle certains d’entre eux sont allés en Mauritanie, au Nigérian et même en Arabie Saoudite”, justifie-t-il, non sans les présenter comme des marginaux de la société sénégalaise.
