Les députés non-inscrits ne comptent pas se laisser faire. Malgré les mises en garde du ministre de la justice, Ismaela Madior Fall, ils se disent prêts à barrer la route à toute personne voulant leur imposer cette loi sur le parrainage. Ils appellent ainsi tout le peuple sénégalais à envahir l’Hémicycle le 19 avril.
» Que les jeunes prennent leurs responsabilités »
«Les jeunes doivent prendre leur responsabilité, nous sommes en face d’une situation à réguler. Nous nous devons de rendre compte au peuple. Le Président Macky Sall pense que cette majorité qui a adopté la loi hier, peut laisser passer cette loi. Nous ne faisons pas dans la violation mais nous mettons le peuple devant sa responsabilité», a déclaré Aida Mbodji.
Selon la députée non-inscrite, «le Conseil constitutionnel a perdu toute sa crédibilité, mais ils veulent nous envoyer là-bas. Le Président Macky Sall ne peut pas être juge et partie. Un président qui a sa justice, sa gendarmerie, ce président-là est aussi candidat. Même si on ne nous avait demandé que 2%, moi, je ne lui fais pas confiance».
Aida Mbodj et ses compagnons de renseigner qu’ils ne sont pas d’accord sur ce projet de loi «guidé par les sondages». «Nous considérons cette réforme comme une réforme déconsolidante. La majorité ne représente pas le peuple à l’Assemblée nationale. Les problèmes de l’éducation, des inégalités sont là, mais l’État ne s’en occupe pas», ont-ils dénoncé.
Poursuivant, ils ont ajouté que : «cette loi, elle est anticonstitutionnelle. Et maintenant, se pose la question de la crédibilité du juge constitutionnel. Cette loi est, si on les en croit, inopportune. Vous ne pouvez pas attendre à moins de 8 mois, et toucher la Constitution. Nous voulons qu’il mette un bulletin unique s’il parle d’économie».
« A chaque fois que le pays s’embrase, Macky prend la poudre d’escampette »
Pour Le Secrétaire général du Fsd/Bj : «quelqu’un qui a 84 ministres, qui utilise la caisse noire comme il veut, qui donne des postes de haut niveau aux transhumants, ne doit pas parler d’économie. S’il veut mettre sur le même pied d’égalité les candidats indépendants et les partis politiques, il se leurre».
Cheikh Bamba Dièye de souligner qu’ : «à chaque fois que ce pays est dans ces genres de situations, il (Macky Sall) prend la poudre d’escampette. Il est allé se réfugier chez ses protégés ». Avant de finir par tacler Macky Sall : «il veut détruire, déstabiliser ce pays et nous écraser, mais, nous ne l’accepterons pas».
La présidente féminine de l’UJTL, Marie Sow Ndiaye de conclure en lançant un appel aux jeunes : «nous devons agir face à un dictateur, face à un poltron. La peur a changé de camps certes, mais nous resterons pacifiques. Que tout le monde se tienne prêt. On ne va pas se laisser faire».