La chronique du jour : Sénégal, Pays de Complots Politico-judiciaires ( Par Khalifa Ababacar N’diaye)

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Au Sénégal on a longtemps vécu des complots politico-judiciaires depuis les indépendances jusqu’à nos jours. Tous les régimes qui se sont succédés au pouvoir ont orchestré des complots avec la complicité du Pouvoir Judiciaire.

La justice doit être rendue au nom de la République et non au nom d’un régime sinon tout bascule dans le vide.

Déjà au lendemain des indépendances nous avons assisté au complot étatique le plus tristement raconté à savoir celui qui avait opposé le Président Senghor au Président Mamadou Dia. Il ne faut pas oublier d’ailleurs que durant ces temps-là il y avait Un Régime Parlementaire où le pouvoir était partagé entre le Président de la République et le Président de l’Assemblée Nationale. Le Président Senghor avec la complicité de la justice et de quelques députés ont accusé injustement Mamadou de vouloir orchestré un coup d’Etat. Ce dernier emprisonné et nous venons de rater une grande occasion d’entrer dans l’ère de la démocratie.

Ensuite le Président Abdou Diouf vient au pouvoir en Décembre 1980. Sa façon de manipuler la justice a découlé sur plusieurs arrestations arbitraires. Tantôt des politiques tantôt des religieux. C’est avec lui qu’on a assisté à l’assassinat politico-judiciaire le plus flou de notre histoire politique. C’est l’affaire Maître Babacar Seye. Car le dossier est classé, les supposés assassins mis en liberté mais la lanterne reste toujours sans éclaircissement. Combien de fois a-t-on entendu Claidor Séne clamer tout haut qu’il a été victime. L’on se souvient encore que le Vice Président du Conseil Constitutionnel voulait démissionner avant même la proclamation des résultats de l’élection législative. Que s’étaiit-il passé ? On ne le saura pas mais il y’avait parfaitement manipulation.

Pendant le régime de Abdoulaye Wade on assiste encore à la manipulation de notre justice. En effet au pouvoir Wade avait inséré le droit de marche dans la constitution mais par contre il a créé la contre-marche qui était à l’origine de plusieurs violences surtout pendant les périodes électorales. Il n’est pas facile d’oublier le cas Idrissa Seck avec les chantiers de Thiès et le dénouement à travers le fameux protocole de Reubeus. Tout celà pour freiner l’élan d’un homme politique ambitieux.

Mais l’affaire politico-judiciaire qui a beaucoup défrayé les chroniques et qui est l’expression parfaite de la manipulation de cette justice est sans aucun doute l’affaire Khalifa Ababacar Sall.

L’ex Maire de Dakar est vu par tous les observateurs comme un homme politique qui était sur une allure ascendante pour avoir gagner par la plus belle des manières la mairie de la capitale sénégalaise et la sympathie des sénégalais. Ses problèmes judiciaires sont causés uniquement par le fait qu’il n’aie jamais voulu se ranger derrière le Président de la République. On sait que depuis les indépendances presque tous les maires de la capitale était avec le Président de la République. Aussi faut-il comprendre que le Premier Magistrat de la capitale détient un deuxième pouvoir et qu’il peut devenir un farouche opposant. Mbaye Ndiaye de L’APR a raison de dire que si Khalifa Sall avait accepté de les rejoindre il n’aurait jamais eu de déboires avec la justice. Dans cette affaire on note une ferme volonté de nuire un adversaire politique avec la complicité de la justice injuste. Révoqué de sa mairie par la justice, radié de l’Assemblée Nationale sous les ordres du Ministre de la justice, Khalifa Sall reste toujours dans les coeurs. Ce qui est sûr est qu’un Khalifa Ababacar ne tombe jamais…

 

Khalifa Ababacar Ndiaye, chroni ♥

 

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