La Chronique du jour Présidentielles 2019, Alternance ou Continuité ? (par Khalifa Ababacar Ndiaye )

0

Le Sénégal s’apprête à entrer dans un événement important : les élections présidentielles en Février 2019. Face à une situation sociale à Mille Maux peut-on s’attendre à un changement de régime ?  Une deuxième chance est-elle possible pour le régime actuel ? Si d’aucuns sont satisfaits des réalisations du candidat de benno  Bok Yakaar,  d’autres par contre se penchent sur les échecs de Macky Sall.
Macky Sall mérite-t’il un deuxième mandat ?
Selon les partisans du Candidat Macky, le Sénégal a connu depuis l’accession au pouvoir de leur leader des changements considérables sur tous les domaines. Ils fondent leur position sur, disent-ils, les nombreuses réalisations qui ont dépassé celles faites par tous les autres présidents. Après discussion avec un militant de l’APR, il m’a cité comme bilan: la réfection du tronçon Fatick-Kaolack, l’autoroute Ila Touba, l’autoroute sur le corniche qui doit aboutir à Saint-Louis, CMU,  mais surtout le pse avec ses rubriques. Toujours rajoute Ahmed Naby Diop, un militant APR, le Sénégal est dans une phase ascendante surtout pour le monde rural avec le PUDC,  les Bourses familiales etc.. qui sont selon des leviers pour lutter contre la pauvreté. Au regard de près il y a cas même des efforts surtout avec le Pôle urbain de Diamniadio servant à désengorger la capitale dakaroise.
Mais malgré ce bilan tant chanté par les partisans du Président Sall, il y a des sénégalais qui sont toujours restés sur leur faim.

L’Alternance est-elle la Solution ?

Avec un recul on comprendra aisément le sens de cette interrogation. Il ne se passe un seul jour sans que l’on entende cette phrase : » le pays va mal. » La situation sociale est très critique, m’explique un militant d’un parti de l’opposition( Omar Diouf)  qui n’a pas hésité à lister les maux qui freinent le développement du pays. Il s’agit :
Dans le domaine de la santé, malgré les efforts consentis il reste toujours à relever le plateau technique médical. Le pouvoir avait initié la CMU pour permettre à un accès facile aux soins, mais il se trouve que la CMU, selon Omar Diouf, a rendu malade les structures de santé à cause d’une dette qui n’est toujours pas épongée par l’Etat.
Dans le domaine de l’Education, l’Etat du Sénégal tarde toujours à solutionner la crise scolaire qui reste toujours d’actualité. À chaque ouverture des classes les parents d’élèves s’inquiètent de la recrudescence des grèves des enseignants. Et ces derniers sont dans leur droit car ayant une carrière qui n’augure rien de rassurant. S’y ajoute la présence des abris provisoires dans certaines localités.
Il y’a aussi un Libéralisme sauvage qui s’agit d’octroyer aux étrangers la plupart de nos ressources et des marchés nationaux en lieu et place de la préférence locale.
Défaillance des Institutions qui peinent à avoir leur autonomie surtout en ce qui concerne le domaine de la justice. Le problème est profond dans ce secteur avec des démissions tous azimuts des professionnels du droit, des rébellions dans les rangs des magistrats qui réclament plus de liberté et d’indépendance.
De part et d’autres des deux camps, chacun y va de ses propres arguments. Mais tout ce que nous pouvons dire il reste beaucoup de travail à faire pour le pouvoir d’en place. S’il est vrai qu’il y’a des réalisations tantôt les leurs tantôt des projets de l’ancien régime, il n’en demeure pas moins que l’exaspération de la population a atteint son paroxysme.

À vous de juger !!!

Laisser une réponse

Votre adresse email ne sera pas publiée.