A moins d’une semaine de l’ouverture de la campagne présidentielle, le président de la Coalition «Idy2019» poursuit son opération de charme. Idrissa Seck est parti, hier, rendre visite à Khalifa Sall en prison, en promettant de le sortir de Rebeuss, une fois élu à la tête du pays.
Qui de Madické Niang, de Ousmane Sonko, de El Hadji Issa Sall ou de Idrissa Seck va bénéficier de l’électorat de Khalifa Sall ? A quelques jours de l’ouverture de la campagne électorale (le 3 février prochain), les quatre candidats de l’opposition s’agitent autour de l’ex-député-maire de Dakar. Le patron des «Oranges» qui était allé, hier, à sa rencontre, promet déjà de sortir l’ex-député-maire de Dakar de prison, s’il est élu président de la République.
«Quand je serai président, je viendrai moi-même sortir Khalifa Sall de prison», dit-il. Après une heure de tête-à-tête avec Khalifa Sall, dans son boubou traditionnel de couleur bleu-sombre, Idrissa Seck précise qu’il était à Rebeuss dans le cadre d’une visite d’amitié, de fraternité à un grand patriote, un des plus grands responsables de l’opposition sénégalaise, son frère et ami Khalifa Ababacar Sall. Les deux hommes ont parlé de questions d’intérêt national, même si Idrissa Seck refuse d’entrer dans les détails.
«Je voudrais d’abord rendre grâce à Dieu de l’avoir trouvé dans une excellente forme physique et morale. Que Dieu augmente ses capacités, parce que de très importantes responsabilités l’attendent au service du Sénégal. Nous avons amplement échangé sur la situation du pays. Et nous reviendrons sur tout cela, les prochains jours. Je ne peux pas revenir sur ce que nous avons échangé. Mais nous avons échangé sur l’ensemble des questions qui concernent le pays. Mais vous en aurez la réponse prochainement», indique le président du parti Rewmi, avant de préciser que le combat de l’opposition reste le même.
Il poursuit : «Il n’y a rien qui se trame entre nous, les quatre candidats. Il y a quelque chose au niveau de l’ensemble des candidats qui ont été injustement écartés du processus par des mécanismes judiciaires ou de parrainages. Donc, tous les leaders de l’opposition partagent la même ambition : c’est de mettre un terme, de faire échec à la mauvaise gouvernance, au recul de notre système démocratique, à l’échec de la politique économique qui engendre des souffrances pour les populations. Voilà ce que nous partageons.»
JULES SOULEYMANE NDIAYE