Dans Wikipédia, le dictionnaire des internautes, son nom figure encore. Difficilement. Disons qu’il cohabite en filigramme. Les plus gentils des visiteurs du Net parlent de Ibrahima Sène comme d’un acteur en putréfaction du PIT qui, à force de naviguer dans le flou le soir de sa vie, a fini par s’incruster dans la proue d’un navire appartenant à la flotte de Benno Béokk Yakkar, la seule qui paye.
Sur sa page facebook, par exemple, l’ancien maoiste, trotskiste, wadiste et dansokhoiste… n’existe preque plus. Il ne survit que par ses contributions fort controversées. A la place, on découvre le nouveau Ibrahima Séne sans épaisseur, capable de prendre le petit déjeuner avec les socialistes affadis de Tanor Dieng, le déjeuner avec les rescapés du PDS, et le diner chez « Tata Marème » avec les apéristes et les transhumants format XXL.
C’est que qu’on appelle la sublimation. Ou, dans le cas d’espèce, la transformation en solide d’un corps gras, mou, visqueux, gazeux et certainement…vaseux.
Ibrahima Sène défend aujourd’hui tout ce qu’il aborrait hier, et sans pudeur et circonspection aucunes, il s’est proposé de charger l’opposition, devenue son mouton noir.
Cébé