Des jours sans vents, Mame Maktoum est dans l’autre piste. L’univers refusant de vivre ce jour, sanglote dans son obscurité en laissant échapper des nuages tristes.
Des jours sans vents, des jours de désirs malheureux, Mame Maktoum choisit de reculer pour bonifier Ndiandakhoum. Dans nos pleurs le vent refuse de nous consoler. Dans nos malheurs l’air s’abîme comme si l’autre monde nous taquinait car le Prince a fait son choix. Oui hélas ! Le doute devint certitude, la crainte fit un détour pour nous enlasser. Oui le Prince a fait son choix.
Un jour de malheur pour nous autres humains, un jour de bonheur pour les âmes du paradis. Oui le Prince a fait son choix. Qui pour nous consoler qui pour nous rassurer, le Citoyen du Monde quitte le monde pour l’autre monde: Le monde des âmes célestes.
La mort pour le Prince n’est point une défaite c’est plutôt une Belle Victoire. Cette Belle Victoire pour les âmes averties. L’âme du Prince est allée rejoindre ses appartements au Paradis. Triste pour nous autres humains, Joie pour l’autre monde.
Mame Maktoum est allé se reposer dans ses jardins d’ébène sous la palabre des dattiers. Mame Maktoum, le Prince est accueilli par les acclamations des enfants gâtés qui psalmodient la Perle de la Perfection car le Prince est là. Au même moment, c’est la consternation, au même moment c’est l’émoi oui l’émotion qui atteint son paroxysme car Le Prince est parti.
Des jours, du lourd de la tristesse à bord, nos larmes coulent sur nos visages devenus pâles. Tristesse au fond, nos yeux se rougissent et s’enflamment, le sevrage est brutal, l’éminent penseur a rangé sa plume.
Un moment de mélancolie qui se transforme en de rassurantes émotions, Al Mourchid assure l’héritage. Oui nos larmes ont cessé de couler Seydi Moral, le Sauveur est présent.
Khalifa Ababacar Ndiaye, éditorialiste