Jamra qui soutient l’appel du Khalife des Tidianes, se dit totalement en phase avec Serigne Mbaye Sy Mansour.
« Le Président exécutif de Jamra exhorte tous ses collègues imams, prédicateurs et oulémas, de tous les lieux de cultes, à relayer l’appel du Khalife Serigne Mbaye Sy Mansour, en invitant les fidèles à se rendre en masse et en toute humilité, ce vendredi 24 août 2018, dans les mosquées, de préférence en tenue vestimentaire indigente, comme le recommandait le Messager d’Allah, pour exprimer collectivement au Tout-Puissant notre repentir solennel et solliciter Sa Miséricorde et Sa Grâce, consécutivement à nos multiples offenses et violations de Sa Loi, », déclare Matar Guèye, dans un message délivré par Imam Massamba Diop.
Ce dernier, dit-il, dirigera une prière de «baawnaane» spéciale, vendredi prochain, à la Grande Mosquée de la Cité Gazelle de Pikine, pour une imploration collective au Tout-Miséricordieux de nous absoudre nos péchés et de gratifier le monde rural de pluies abondantes et sécurisantes.
Guèye a interpelé publiquement Oustaz Adama Seck, en sa qualité de vice-président de la Fédération nationale des associations des maîtres coraniques – qui regroupe pas moins de 16.800 Daaras -, pour l’inviter à solliciter d’urgence une rencontre avec le chef de l’État aux fins de lui suggérer de s’inspirer de la mesure de sauvegarde prise en 1992, par les autorités d’alors, à l’instigation du défunt Khalife Mame Abdou Aziz Sy Dabakh, face à un retard criard de la pluviométrie.
A rappeler qu’un sevrage inédit des eaux hivernales avait fini par semer le désarroi dans le monde paysan, frappé par un début sécheresse qui commençait à les priver du minimum vital pour survivre et entretenir le bétail.
Dans sa requête, délivrée lors d’un grand rassemblement à la Grande Mosquée de Dakar, le Khalife Abdoul Aziz Sy Dabakh estimait que le degré alarmant atteint dans le libre-cours donné aux bas-instincts, la prégnance de l’injustice sociale, et autres violations de la Loi de Dieu, n’étaient pas étrangers à cette situation dramatique qui menaçait l’équilibre de l’économie nationale, après avoir tragiquement impacté les paysans.
Le Président Abdou Diouf ne se fit pas prier pour donner instruction au ministre de l’Intérieur d’alors, Madieng Khary Dieng, de fermer tous les bars et autres lieux de débauche. Et accessoirement d’autres sites abritant des manifestations mondaines. Pour une période de 72 heures.
Au grand bonheur de tous, avant même que certaines mosquées n’eussent procédé au «khadmou» devant clôturer les récitals du Saint Coran, le ciel ouvrit généreusement ses vannes le même jour sur toute l’étendue du territoire national!
M .BA