Le candidat du Parti de l’unité et du rassemblement (PUR) a détaillé mercredi à Thiès son programme en matière de gouvernance, d’éducation, de santé, d’emploi, de transport et de routes, à l’intention des « indécis ».
Lors d’un meeting au quartier Grand Standing, Issa Sall a revisité plusieurs aspects de son programme « Pur100 », précisant qu’il est surtout destiné aux « indécis », à quelques jours du scrutin de dimanche.
Il a pris des engagements sur son retrait en tant que président de la République des instances du Parti, du Conseil de la magistrature, et sur son ambition de « mettre fin à la corruption ».
Il a déploré que Thiès « la ville aux deux gares » ait perdu ce qui faisait son identité, avec la crise des chemins de fer. « J’avais dit à Guinguinéo que le transport de masse qu’on compte développer au Sénégal aura deux hubs, l’un à Thiès, l’autre à Guinguinéo », a-t-il dit.
L’homme politique a détaillé comment son programme ferroviaire compte mailler le pays, de Dakar à Saint-Louis et Matam, au Nord, à la Casamance au Sud, au Mali à l’Est. Et cela, en passant surtout par ces deux hubs mais aussi par les villes de Diourbel, Touba, Kaolack, Tambacounda et Kidira.
« Quand j’étais enfant, je pensais qu’il n’y avait que le train pour relier Thiès à Saint-Louis, car c’est le seul transport que nous prenions », a-t-il raconté.
Au plan de la santé, « chaque département doit avoir son hôpital », a relevé Issa Sall, tout en fustigeant, par exemple le fait qu’il y ait « un seul centre de santé » dans le département de Guinguinéo.
Concernant l’éducation dont il estime qu’il ne peut y avoir de développement sans elle, Issa Sall a proposé une série de réformes. Il s’agit de la construction « dans chaque commune, d’un lycée digne de ce nom ».
Il n’a pas manqué de critiquer l’approche du gouvernement dans la signature des contrats pour la construction des universités et qui fait, selon lui, qu’elles ne sont pas achevées à temps. Il a évoqué le cas de l’Université Amadou Moctar Mbow.
Une « réforme urgente devant permettre au Sénégal de décoller », sera, a-t-il dit, la suppression du baccalauréat général qui sera remplacé par un baccalauréat général, dans lequel « il n’y aura pas de série L ou S ».
« Il y a une tromperie qui veut nous maintenir dans le sous-développement », a lancé le candidat. M. Sall accuse l’Occident d’avoir « toujours quelque chose à redire sur chaque réforme importante pouvant développer notre système éducatif ».
Il conseille aux jeunes de poursuivre leurs études « jusqu’au plus haut niveau possible » et à distinguer les études qui visent surtout à acquérir la connaissance, de l’emploi. Hormis la faculté de médecine dont les produits étaient assurés recrutés, tous étudiants sortis des autres départements n’avaient d’autres choix que l’enseignement, a-t-il soutenu.
Le candidat du PUR a regretté une dégradation de la situation au point qu’au moment où la santé manque de personnel, « des titulaires de doctorat en médecine sont en chômage ». « Le programme Pur100 fera en sorte que tous ceux qui auront un bon niveau auront un emploi », a assuré Issa Sall.
Dans le domaine des infrastructures routières, « toutes les quelque 550 communes du Sénégal seront toutes reliées à la route nationale par un tronçon bitumé », a-t-il promis. Il a déploré l’état actuel du réseau routier du pays, dont la « quasi-totalité est faite de pistes latéritiques ».
« Je ne m’adresse pas à vous, parce que vous avez déjà voté, mais aux indécis qui sont dans les maisons », répétait-il tout au long de son discours à ses militants
ASP.