Deux jours après les violences à la frontière entre Gaza et Israël qui ont fait 17 morts palestiniens, l’Etat hébreu s’oppose à toute enquête internationale indépendante.
Après le face à face de vendredi entre soldats israéliens et manifestants palestiniens, le secrétaire général de l’ONU et la représentante de la diplomatie européenne Federica Mogherini ont réclamé une « enquête indépendante » sur l’usage de balles réelles par l’armée israélienne. Une demande à laquelle l’Etat hébreu refuse de se soumettre.
« Nous ne coopérerons avec aucune commission d’enquête », a prévenu le ministre de la Défense Avigdor Lieberman. « Ceux qui réclament des enquêtes ne sont rien d’autres que des hypocrites », a-t-il ajouté.
Le Premier ministre Benyamin Netanyahu a quant à lui rejeté les critiques, notamment celle du président turc Recep Tayyip Erdogan qui a accusé Israël d’avoir commis une attaque inhumaine. « Nous n’avons pas de leçon de morale à recevoir de la part de celui qui bombarde des civils sans discernement depuis des années », a-t-il répliqué sur Twitter.
L’armée israélienne conteste que 758 Palestiniens aient été touchés par balles, estimant le nombre à quelques dizaines, rapporte notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul. Un porte-parole militaire réaffirme que dix des Palestiniens tués se sont livrés dans le passé « à des activités terroristes » au sein du Hamas et d’autres groupes d’activistes dans la bande de Gaza.
Paris appelle à la « retenue »
Le Quai d’Orsay a exprimé dimanche « sa plus vive préoccupation face aux graves incidents survenus ces derniers jours dans la bande de Gaza » et a appelé le gouvernement israélien à la plus grande « retenue ».
« La France rappelle les autorités israéliennes à leur devoir de protection des civils et leur demande d’agir avec la plus grande retenue », dit le communiqué du ministère français des Affaires étrangères.
RFI