La Banque mondiale a présenté ce jeudi à Dakar une étude portant «Le travail des jeunes hommes et femmes pauvres et vulnérables». Présentant le rapport, Federica Marzo a indiqué que le mariage précoce, le manque d’étude sont entre autres, les facteurs qui plonge les jeune et les femmes dans la pauvreté. «En 2016, au Sénégal 40% de femmes étaient mariées avant l’âge de 24 ans, contre 5% pour les hommes. En plus 40% des femmes ne finissent pas le primaire. Quand les femmes ont des enfants, ça change la vie des jeunes femmes, entre 22 et 27 ans. 6% des mères étudient, contre 47% des non-mères. Les femmes sont des responsables familiales. Une raison pour ne pas chercher un travail pour 61% des filles», a soutenu Federica Marzo.C’est la raison pour laquelle, le représentant de la Directrice des opérations de la BM, Louise Cord, Sophie Naudeau, a listé les défis à relever. «Au Sénégal, le défi est majeur. Les 15-24 ans représentent près de 20% de la population, c’est-à-dire l’équivalent de 3 millions de citoyens. Près de 300 000 jeunes entrent sur le marché du travail chaque année. Avec de jeunes générations toujours plus nombreuses, les 0-14 ans représentent aujourd’hui 44% de la population. Et on estime que ce chiffre sera de près d’un demi-million, soit 470 000 personnes en 2030, et de près de 700 000 en 2050», a expliqué Sophie Naudeau, responsable des programmes développement humain. «Le problème d’accès, des jeunes et des femmes, à l’emploi se pose pour plusieurs raisons. Il y a, entre autres, le problème de la formation, l’accès au financement et éventuellement aux projets», a pour sa part indiqué Gorgui Ndiaye, Secrétaire général du ministère de l’Emploi, de l’Insertion professionnelle et de l’Intensification de la main d’œuvre.