L’Irak obtient 30 milliards de dollars d’engagements pour sa reconstruction

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La communauté internationale s’est engagée ce mercredi 14 février à débloquer des milliards de dollars pour aider à reconstruire l’Irak, un pays ravagé par trois ans de guerre contre le groupe Etat islamique. Après trois jours de conférence internationale à Koweït City, les promesses d’aides atteignent 30 milliards de dollars selon les autorités.

Les autorités irakiennes avaient estimé en début de semaine le coût total de la reconstruction à 88 milliards de dollars. Selon elles, ces 30 milliards ne sont donc pas assez, mais c’est néanmoins une première étape encourageante. Il faut dire qu’au Palais de Bayan, à Koweït City, où s’est réunie la communauté internationale, on craignait de récolter moins encore.

Soixante-seize États et 51 fonds de développement étaient présents, 107 associations et fondations, 1 850 hommes d’affaires, ainsi que les Nations unies et l’Union européenne. Les pays du Golfe avancent une grande partie de ces 30 milliards de dollars, avec le Koweït en tête qui promet deux milliards de prêts et d’investissements.

Aide saoudienne a minima et surprise turque

L’Arabie Saoudite, elle, n’apporte « que » 1,5 milliard. D’après un diplomate, l’accord était que les pays occidentaux, les États-Unis en tête, financeraient en Irak l’effort de guerre tandis que l’Arabie saoudite payerait pour la reconstruction. Mais avec la guerre au Yémen et la chute des cours du brut ces dernières années, le montant proposé est finalement en deçà des espérances.

La surprise est en fait venue de la Turquie, qui a proposé le montant le plus élevé de tous les pays présents, en promettant un crédit de 5 milliards. La Grande-Bretagne, elle, contribuera à hauteur d’un milliard de dollars par an de crédits à l’export sur 10 ans.

Ces contributions se divisent en prêts et en investissements. Outre un prêt de 430 millions d’euros accordé à Bagdad en 2017, Paris financera des projets dans le secteur de l’eau, de l’énergie et de la restauration des filières agricoles via l’Agence française de développement (AFD).

Ces promesses de soutiens financiers sont perçues comme un soulagement à Bagdad. Le but n’était pas non plus de récolter cette semaine la totalité de ces 88 milliards, qui est plutôt un objectif idéal à moyen et long terme.

« Nous avons présenté à la communauté internationale un bon dossier, voilà pourquoi ils ont choisi de nous soutenir dans ce que l’on appelle l’Irak post-Etat islamique. Ce n’est pas assez, mais pour commencer c’est bien. Ces prêts et ces dons vont nous aider », salue Mustafa al-Hiti, chef du Fonds de reconstruction des régions affectées par le terrorisme.

Si ces promesses de prêts, dons et investissements sont toutes respectées, elles pourraient donner au pays une chance de se reconstruire et permettre le retour volontaire des populations toujours déplacées.

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