Conflit israélo-palestinien: Abbas réitère son refus d’une médiation américaine
« La claque du siècle », c’est ainsi que le président de l’Autorité palestinienne a qualifié l’offre de paix de Donald Trump. Plus d’un mois après la décision américaine de reconnaitre Jérusalem comme la capitale d’Israël, Mahmoud Abbas s’est exprimé dimanche 14 janvier, lors de la réunion d’ouverture du Conseil central de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP). Une réunion qui doit définir la stratégie des Palestiniens vis-à-vis de l’administration américaine. Le président de l’Autorité palestinienne s’est montré particulièrement offensif à l’égard des Etats-Unis.
Les Etats-Unis ne pourront plus jouer leur rôle historique de médiateur dans le cadre d’un processus de paix, martèle le président de l’Autorité palestinienne. « Maintenant nous disons à Trump : « Non, nous n’accepterons pas ce plan ». L’affaire du siècle s’est transformée en claque du siècle, mais nous pouvons donner une claque en retour. »
L’affaire du siècle est une référence au « deal du siècle » que Donald Trump souhaitait conclure entre les Israéliens et les Palestiniens pour mettre fin à ce conflit vieux de 70 ans.
« Je dis qu’il n’y a plus d’Oslo, Israël a mis fin aux accords d’Oslo et nous devons prendre une décision à propos d’Oslo. Certains disent que ces accords sont une trahison, mais l’un de ses avantages était qu’Israël a reconnu l’existence du peuple palestinien alors qu’il s’y refusait. Et après cette reconnaissance mutuelle, Israël a reconnu l’OLP comme l’unique représentant légitime du peuple palestinien. Mais la situation a changé. Nous sommes une autorité sans pouvoir qui gère une occupation à moindre frais pour Israël et nous ne l’accepterons pas. »
Le président de l’Autorité palestinienne a indiqué que de futures négociations de paix se dérouleraient uniquement dans le cadre d’une large médiation internationale, tout en réaffirmant qu’un Etat palestinien ne pourrait être créé que dans les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale.
