A quoi sert l’aide internationale aux Palestiniens?
Donald Trump va-t-il vraiment annuler une partie de l’aide américaine aux Palestiniens ? Bluff ou nouveau coup de semonce, sa menace écoeure autant qu’elle effraie les habitants des territoires occupés devenus totalement dépendants de cette manne extérieure fournie initialement pour assurer leur développement.
L’administration palestinienne comme les habitants, en grande partie des réfugiés, dépendent tellement de l’aide extérieure que toute remise en cause est perçue comme dangereuse. Dans l’entourage de la représentation palestinienne auprès de l’Union européenne, on pointe le risque d’explosion sociale qui entraînerait la suppression des subsides américains. Les États unis ont versé l’an dernier 320 millions de dollars à l’Autorité palestinienne et 370 millions à l’Unrwa, l’agence des Nations unies chargée de venir en aide aux réfugiés palestiniens. Les États-Unis sont les premiers donateurs de l’agence, en revanche au niveau global ils sont en quatrième place, d’après une étude portant sur les années 2012 à 2015. l’Europe est le premier pourvoyeur d’aide publique aux Palestiniens, suivis par l’Arabie saoudite, puis par la Banque mondiale à la troisième place.
Les États-Unis sont-ils les seuls à faire pression sur les Palestiniens en échange de leur soutien financier?
En disant aussi brutalement sur twitter, « soit vous acceptez nos conditions pour négocier avec les Israéliens, soit vous vous passerez de notre aide » Donald Trump est bien le seul à oser publiquement un tel chantage. Mais d’autres donateurs exercent aussi des pressions plus ou moins discrètes. Au printemps 2016 Ryad a stoppé ses versements mensuels de 20 millions de dollars à l’autorité palestinienne pour inciter le président Abbas à réformer sa gestion. Et depuis, le royaume saoudien distribue son aide de façon très aléatoire et parcimonieuse. En 2017 ses versements sont tombés à 7 millions de dollars mensuels. Plus récemment, à la fin décembre, le Danemark, puis la Norvège, deux donateurs bilatéraux importants ont mis des conditions restrictives à leurs subventions aux ONG palestiniennes, plus question de soutenir celles qui appellent au boycott des produits israéliens.
À quoi sert cette aide extérieure ?
Dans l’esprit des accords d’Oslo signés en 1993, c’était « un investissement pour la paix ». Afin que les territoires se transforment en un État viable et prospère. Mais aux États-Unis l’objectif n’est pas tout à fait le même. Dans un rapport du congrès publié en 2016, il est rappelé que l’aide aux Palestiniens doit servir d’abord à lutter contre le terrorisme anti israélien, ensuite elle doit contribuer à la coexistence pacifique entre Palestiniens et Israéliens et enfin répondre à des besoins humanitaires. 25 ans après les accords d’Oslo, l’aide internationale sert d’abord à maintenir les territoires hors de l’eau. D’après une étude de l’OCDE qui porte sur la période allant de 2006 à 2016, plus de 60% des dons financent des infrastructures à caractère social, 20% est alloué à l’aide humanitaire et 3% seulement à des projets d’ordre économique. Le développement a été oublié dans les méandres de cet interminable conflit.
Et cette aide a tendance à se tarir au fil du temps.
Cette aide qui demeure l’une des plus importantes au monde en volume baisse d’année en année. Selon le FMI elle a chuté l’an dernier de 20% par rapport à 2016. Les États donateurs sont moins généreux parce qu’ils sont soumis chez eux à des pressions budgétaires assez fortes, mais aussi parce qu’ils s’interrogent de plus en plus sur la finalité de cette aide extérieure qui n’a toujours pas permis de faire décoller l’économie palestinienne.
Le Pakistan réglera désormais ses échanges avec la Chine en Yuan.
L’annonce faite hier par la Banque Centrale intervient 24 heures après l’autre menace de Donald Trump de supprimer l’aide américaine à la sécurité du Pakistan. Là encore dans un tweet comminatoire. Cette décision d’ailleurs devrait être confirmée officiellement dans la journée.
Des défauts de fabrication découverts sur des puces électroniques menacent la sécurité de nos ordinateurs
Les principaux fabricants, Intel, AMD et ARM sont en cause. Ces bugs pourraient faciliter l’introduction des hackers dans les portables tout comme dans les ordinateurs individuels. Les géants de la Tech s’activent donc pour proposer au plus vite des parades à cette faille découverte il y a plusieurs mois déjà. Google publie déjà des conseils à ses utilisateurs.
Aux États-Unis un labo vient de commercialiser le médicament le plus cher au monde, pour soigner une forme rare de cécité.
La société Spark a fixé le prix de sa molécule à 850 000 dollars, 700 000 euros. Issu de la thérapie génique le luxturna soigne la dégénérescence de la rétine. Une maladie qui concerne un à deux milliers de personnes aux États-Unis. Assez pour faire gagner beaucoup d’argent à ce laboratoire, après la diffusion du prix son action a grimpé de plus de 4% à Wall Street.
RFI