La commission électorale du Sénégal a demandé, mardi, de rétablir l’opposant Ousmane Sonko sur les listes électorales et de lui délivrer des documents essentiels pour sa candidature à la présidentielle de 2024. Une demande qui a été rejetée par un service du ministère de l’Intérieur.
Un service du ministère sénégalais de l’Intérieur a opposé, mardi 31 octobre, une fin de non-recevoir à la demande de la commission électorale nationale autonome (Cena) de rétablir l’opposant Ousmane Sonko sur les listes électorales et de lui délivrer des documents essentiels pour sa candidature à la présidentielle de 2024.
La Direction générale des élections (DGE) explique qu’elle « n’a pas de compétence pour mener une quelconque action sur le fichier électoral », sans préciser qui a cette compétence.
Dans sa lettre à la DGE, la Cena avait écrit que Ousmane Sonko devait « jouir de son statut d’électeur inscrit sur les listes électorales avec tous les droits (qui y sont) attachés ».
Ousmane Sonko a été radié des listes électorales, ce qui l’empêche en l’état de concourir à la présidentielle. Le gouvernement a essentiellement argué de la condamnation d’Ousmane Sonko par contumace dans une affaire de moeurs en juin pour justifier sa radiation. Ousmane Sonko, emprisonné depuis fin juillet sous d’autres chefs d’inculpation, dénonce ces affaires comme des complots visant à l’écarter de la présidentielle.
