Au pays des maladies, les émotions règnent en maître et la peur se niche dans la première pensée venue.
Je m’étais fait la promesse de ne plus perdre salive et temps pour parler des forfaitures d’un Etat incompétent à tout point de vue.
Mais à grave moment sursaut salvateur !
Quel paradoxe et quelle parodie !
Ce n’est pas un poisson d’avril mais hélas une malédiction rampante, pire que le coronavirus, dont les travées d’une Assemblée nationale télécommandée et téléguidée depuis les contreforts assiégés d’un palais présidentiel.
Je ne suis pas contre le principe d’alléger les lourdeurs sur la voie du processus de décision pour faire face à cette pandémie. J’ai la chance aujourd’hui de travailler sur l’interprétation de la loi d’habilitation du gouvernement français pour faire face au Covid-19 et les différentes ordonnances qui en découlent. Nul ne peut donc nier la nécessité d’agir vite en cette période de guerre comme disait l’autre.
Le moment est certes à l’union sacrée, pour éradiquer cette pandémie qui n’a que trop durée. j’ai soutenu toutes les mesures qui ont été prises jusqu’ici.
Mais qu’on se le dise , sans détours, ni mots voilés, cette loi d’habilitation annoncée par le président est une grosse farce, c’est un viol de la démocratie et de l’état de droit, pire il s’agit d’un coup d’Etat institutionnel.
Une loi d’habilitation doit être circonscrite, elle ne doit avoir, en aucun cas pour objet,même lors d’un état d’urgence, de donner plein pouvoir à un seul et unique individu fut il président de la république.
Mes pensées pour tous ceux qui ont perdu leurs proches et pour ceux qui souffrent de cette maladie.
MDS.
