L’exploitation des ressources naturelles du Sénégal notamment énergétiques, doit se faire dans la transparence absolue au risque de voir le pays être rattrapé par la malédiction du pétrole. C’est l’avis d’Alioune Tine qui met en garde les autorités sénégalaises sur les effets néfastes que peuvent susciter la non-prise en compte des besoins des populations en matière de bonne gouvernance desdites ressources.
Cet atelier organisé par Afrikajom en partenariat avec le Collectif des organisations de la société civile pour les élections (Cosce), l’organisation 3D et la Plateforme des acteurs non étatiques a permis aux différents participants de se pencher sur les risques que représentent lesdites ressources si leur exploitation se fait dans une opacité totale, sans que les populations locales ne puissent bénéficier des rentes.
«D’abord la transparence est une question importante dans la mesure où la plupart du temps, les Etats africains, qui sont des Etats qui n’ont pas les moyens et l’expertise, peuvent difficilement savoir ce qu’ils ont comme ressources», a expliqué Alioune Tine fondateur d’Afrijom.
M. Tine, par ailleurs Directeur d’Amnesty international pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre se veut clair. Les problèmes qui peuvent découler de la mauvaise exploitation de ces richesses peuvent avoir des répercussions désastreuses sur les Etats y compris le Sénégal qui va bientôt entrer dans le cercle des pays producteurs et exportateurs de pétrole.
«Aucun pays africain n’est à l’abri de cette maladie y compris le Sénégal. L’impact également de l’extraction des ressources n’est pas sans effet sur les plans économique et écologique », soutient-il. Parmi ces risques figurent le Syndrome hollandais qui consiste «à négliger les autres ressources qu’on a à cause du pétrole», d’ignorer les impacts négatives que peuvent avoir l’exploitation de ces ressources sur l’environnement, notamment sur les ressources halieutiques entre autres.
