Pour le Grand parti, l’affaire Karim Wade et Khalifa Sall a des soubassements politiques. Malick Gakou, qui promet une réponse politique, en appelle au respect du sacro-saint principe de l’égalité des citoyens devant la loi.
« Or, au regard de la loi, rien ne peut empêcher à Karim Wade de s’inscrire sur les listes électorales, ni d’être candidat à n’importe élection, s’il le souhaite. En effet, seule une peine d’emprisonnement criminelle entraîne la déchéance des droits civiques et politiques », précise le GP, dans un communiqué parvenu à notre rédaction.
« Ce qui n’est pas le cas de Karim Wade, condamné pour le délit d’enrichissement illicite. S’y ajoute que les tribunaux ne peuvent autoriser la perte des droits civiques et politiques que si elle est prévue par une disposition particulière de la loi », argumente Gakou.
Le président du Gp martèle : « Ce qui n’est pas non plus le cas de la loi sur l’enrichissement illicite votée en 1981. D’où le rejet par la CREI de la demande formulée dans ce sens par le parquet spécial lors du procès de Karim Wade. »
« Rien n’est donc opposable en droit à sa candidature », défend-il En ce qui concerne Khalifa Sall, le Grand Parti note que les irrégularités flagrantes et grossières relevées par la Cour de justice de la CEDEAO (violation de la présomption d’innocence, non-assistance d’un avocat ni à son interpellation ni à son audition, détention arbitraire et violation du droit à un procès équitable), auraient dû entraîner l’annulation de la procédure. Et, donc, sa libération.
« Le Président du Grand Parti, candidat à l’élection présidentielle, en appelle ainsi au respect du sacro-saint principe de l’égalité des citoyens devant la loi », précise-t-il dans la note dont nous détenons copie.
Il ajoute : «rien ni personne ne doit entraver la liberté de chaque Sénégalais de concourir à l’expression du suffrage universel, s’il satisfait aux conditions prévues par la loi. »
D’après le président du Grand parti, « ce combat n’est pas donc celui des seuls partisans de Karim Wade et Khalifa Ababacar Sall. « Mais il incombe à tous les Sénégalais épris de justice et d’équité et soucieux de la sauvegarde de notre démocratie », a-t-il fait savoir.
Mieux, il promet d’apport une réponse politique afin que les droits de Karim et Khalifa soient préservés. Il invite, en conséquence, le peuple à rejoindre son parti dans ce combat, et pour cause. « L’affaire Karim Wade et Khalifa Ababacar Sall est en réalité l’affaire de tous », conclut-il.
Source : M. BA de Rewmi infos
